20 octobre 2007
29 septembre 2007
27 septembre 2007
A propos de la charcuterie fantaisie...
les entretiens avec JEAN-PÔL TRÔNIC ce mois :
L'ESCALOPE EN GLAISE
- SUPER GALAXIE - Jean-Pôl Trônic bonjour, qu'est-ce qu'une escalope en glaise ?
- JEAN-PÔL TRÔNIC - Je dirais qu'une escalope en glaise ne se conçoit comme telle, qu'en véritable glaise à base de glaise véritable.
S.G - N'en jetez plus, qu'est-ce que la glaise véritable ?
J.P.T - La glaise véritable est une notion tactile teintée d'humour bovin de souche anglo-saxonne.
S.G - Heuu..?
J.P.T - C'est l'une des qualités propres aux escalopes de cette région.( dont la particularité est une manifestation démonstrative à base de percussions en cas d'émotions fortes, comme par exemple face à une véritable oeuvre d'art ).
S.G - Supposons maintenant que je ne comprenne pas ce que vous me dites..?
J.P.T - Laissez-moi tout de même signaler que nous pourrions tout aussi bien supposer le contraire, sans pour autant nuire à la structure thématique de cet entretien.
S.G - Certes oui, mais l'escalope en glaise, ( puisque je constate que vous êtes un gros malin ) a-t-elle ou non une chance de devenir une matière noble.
J.P.T - Certes oui mais qu'est-ce qu'une matière noble..?
S.G - C'est à dire employée par la sculpture moderne ( pour ne pas la citer ) telle qu'elle n'existe peut-être même pas..?
J.P.T - Bonne question p'tit... et bien mon point de vue sur la potentialité artistique de l'escalope en glaise véritable telle qu'elle existe, dans l'évolution de la sculpture moderne telle qu'elle n'existe peut-être même pas ( et pour ne pas la citer ), est le suivant ; la bavette en argile ayant montrée ses limites, la recherche intensive de nouvelles matières apparaît donc comme l'unique alternative à la sculpture bovino-fruitiste telle qu'elle existe. Par ailleurs, certains courants vaguement dissidents préconisent d'ores et déjà, une reconsidération du fondement même des statues représentant des seins, des croix, des clous, ou toutes autres partie du corps ( en érection ou pas ),et dont l'artiste s'imprègnerait en un élan de foi mystique, pour l'accomplissement de l'oeuvre ou pour sa destruction et parfois même les deux... puisque c'est la même chose.
S.G - Sauf pour les yeux !
J.P.T - ...Puisque vous ne dites rien, j'ajoute que cela démontre une évidente velléité d'en découdre avec les institutions, autant qu'un refus sous-jacent de la tentation de représenter le corps humain tel qu'on ne le voit jamais ( ou presque pas... ) par manque de sensations, de modèles ou surement, de matières . A ce stade, il est bon de préciser que j'ai oublié de quoi nous parlions. Je ne saurai donc trop vous engager à enchainer comme le ferait un véritable professionnel.
S.G - Doit-on en déduire qu'il est temps d'essayer d'apprendre sculpter sans les mains des matières invisibles mais qu'on ne verrait pas (un temps)...? Hein ducon ?
J.P.T - C'est effectivement ce qu'un esprit simple pourrait en déduire. Mais c'est plutôt sans les yeux qu'il convient à présent d'essayer de sculpter des matières qui...
S.G - N'en sont pas !..
J.P.T - J'avance ici que cette voie est l'unes des seules possibles et qu'il convient donc de l'explorer jusqu'au bout, et sans avoir peur de se pencher. Cette exploration méticuleuse devrait aboutir ( si elle aboutit ) à quelque chose d' éminament sensuel comme... de la sculpture invisible à l'oeil nu. D'où ( mais vous m'aviez compris ), le rôle essentiel que la transmutation de l'escalope en glaise sera amenée a jouer si ( et seulement si ), elle applaudit contre le vent.
S.G - Doit-on en conclure qu'outre le fait que vous disiez n'importe quoi, la direction du vent serait l'unes des conditions nécessaires pour qu'une escalope applaudisse vraiment et ce, quelle que soit sa nationalité..? Qu'est-ce que tu penses de celle-là, bouffonne..?
J.P.T - Et bien vu d'ici ( et à vue de nez ) j'observe que vous me semblez être nantis d'une parfaite sale gueule de gros connard ( qui n'est d'ailleurs pas sans me rappeler les errements vagaux d'un Placid Ulric en apesanteur prunalo-fantastique, au plus fort de sa période expurgiatoire ).
S.G - Excusez mais..." elle est bien bonne celle-là ! " sont les premiers mots qui me viennent à l'esprit...
J.P.T - Les premiers mots donc...
S.G - Oui... à l'esprit... comme ça, sans réfléchir... et donc, je ne comprends pas et je ne vois pas le rapport...
J.P.T - Le rapport évident avec l'escalope en glaise est que vôtre faciès tourmenté me semble avoir été conçut par vent d'Est, ce qui dans le cas d'une escalope en véritable glaise, représente l'unes des formes du chaos post-natal que Johhson Mc Bride ( dans son ouvrage sur le fromage de femme ) nomme " le frissal post-lubricifiant " ou phase dite du : frisson lubrique.
S.G - Je ne comprends toujours pas...
J.P.T - Dites, vous êtes journaliste à plein temps en dehors de vos activités d'apprenti concierge ?
S.G - En fait, je fais partie d'un groupe de zomby-hop avec laquelle nous animons des kermesses de fin de stage dans les rayons charcuterie fantaisie des hypermarchés impitoyables...
J.P.T - Avez-vous pleinement conscience du manque total d'intérêt que nous procure cette révélation merdique sur votre vie privée ?
S.G - Pas bien, non...
J.P.T - Dans ce cas, je propose de mettre un terme immédiat à cet entretien.
S.G - Pas avant que vous m'ayez indiqué les références complètes de l'ouvrage de Johnson Mc Bride sur le fromage de femme.
J.P.T - Certainement pas.
S.G - Fais-pas l'enculé, Jipé, file-moi ces putains de références !
J.P.T - Il n'en est pas question !
S.G - Qu'est-ce que je disais déjà...?
J.P.T - Je ne sais plus... laisse-moi.
Le mois prochain : le " désespoir de poule ".
25 septembre 2007
LIRE...
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Vous faites du sport, non… ? Pff, non répondez pas surtout… D e toutes façons, je sais, dès qu’on va trop loin dans l’intimité des gens, y’a une gêne qui s’installe. Moi, j’en fais pas du sport. Et je l'avoue sans gêne. J’ai pas peur de le dire. Mais je lis la presse sportive... Quoi… ? J’aime bien après une journée de boulot. Ca détend. Je bois du pastis aussi. C’est pas fastoche tous les jours.
Je me pointe au comptoir, je commande un tricard et j’attaque les pages foot en premier. Après j’enchaîne. Le tricard, c’est mon truc. Le tricard, c’est trois volumes de Ricard pour un volume d’eau. Alors, j’enchaîne les tricards et tout va mieux. C’est vrai, lire la presse sportive, y’a des fois où ça vaut bien un Lexomil ou deux(voire 3). Surtout au comptoir. Sauf que là, j’étais un peu en avance sur la routine vu qu’il était seize heures, que je venais à peine de me réveiller et que j’avais donc encore rien foutu d’un point de vue professionnel (en y réfléchissant, d’un point de vue non-professionnel, je m’étais pas non plus transcendé).
Si y’a un truc vraiment chiant quand on lit la presse sportive au comptoir, c’est qu’un blaireau se ramène pour vous les briser à propos de rien, alors que c’est précisément ce que vous êtes en train de lire.
Vous êtes là, peinard, à siroter votre « tricard » sans rien demander à personne et il s’en trouve toujours un que vous connaissez plus ou moins, pour vous demander si « ça va…? ». Vous lui dites que « mouais (pas mal)…», vous ne lui renvoyez pas sa question donc… Premier indice criant de refus du dialogue.
Après quoi vous replongez dans votre journal et affichez une mine des plus sérieuse, signe évident de la fin d’une conversation qui s’annonce déjà chiante. Mais non, il insiste, le blaireau et il commence à vous la raconter sa vie ! Le con !
Le temps de lui faire comprendre qu’il ferait mieux d’aller se faire chier ailleurs, vous avez perdu le centre de votre propre vide... Et il vous faut rechuter lourdement sur cet article qui absorbe votre attention et vos pensées les plus profondes. Cet article insignifiant à propos du tibia brisé, ou du crâne fendu de… ou… enfin de je ne sais quel os appartenant à je-ne-sais-qui-d’ailleurs-qu’importe…
Et c’est précisément le moment que choisi le connard mal à propos pour vous demander si : « la forme… ? » À ce stade, il convient de garder un silence autoritaire et de ne surtout pas lever les yeux, jusqu’à ce qu’il vous demande si « ça va, sinon… ? », que vous ne bougiez toujours pas, que vous ne répondiez toujours rien et qu’il se taise enfin. Si en plus, il se casse, c’est le gros lot… Ca évite d'avoir à lui heurter violement le visage avec le premier objet contondant venu.... Perso, d’écouter les gens me raconter leur vie quand c'est pas le moment, ça me gonfle. Pas vous… ? Je me demande soudain pourquoi je vous parle de ça… ? Faudrait que j’arrête de lire la presse sportive.
Vous faites du sport, non… ? Pff, non répondez pas surtout… D e toutes façons, je sais, dès qu’on va trop loin dans l’intimité des gens, y’a une gêne qui s’installe. Moi, j’en fais pas du sport. Et je l'avoue sans gêne. J’ai pas peur de le dire. Mais je lis la presse sportive... Quoi… ? J’aime bien après une journée de boulot. Ca détend. Je bois du pastis aussi. C’est pas fastoche tous les jours.
Je me pointe au comptoir, je commande un tricard et j’attaque les pages foot en premier. Après j’enchaîne. Le tricard, c’est mon truc. Le tricard, c’est trois volumes de Ricard pour un volume d’eau. Alors, j’enchaîne les tricards et tout va mieux. C’est vrai, lire la presse sportive, y’a des fois où ça vaut bien un Lexomil ou deux(voire 3). Surtout au comptoir. Sauf que là, j’étais un peu en avance sur la routine vu qu’il était seize heures, que je venais à peine de me réveiller et que j’avais donc encore rien foutu d’un point de vue professionnel (en y réfléchissant, d’un point de vue non-professionnel, je m’étais pas non plus transcendé).
Si y’a un truc vraiment chiant quand on lit la presse sportive au comptoir, c’est qu’un blaireau se ramène pour vous les briser à propos de rien, alors que c’est précisément ce que vous êtes en train de lire.
Vous êtes là, peinard, à siroter votre « tricard » sans rien demander à personne et il s’en trouve toujours un que vous connaissez plus ou moins, pour vous demander si « ça va…? ». Vous lui dites que « mouais (pas mal)…», vous ne lui renvoyez pas sa question donc… Premier indice criant de refus du dialogue.
Après quoi vous replongez dans votre journal et affichez une mine des plus sérieuse, signe évident de la fin d’une conversation qui s’annonce déjà chiante. Mais non, il insiste, le blaireau et il commence à vous la raconter sa vie ! Le con !
Le temps de lui faire comprendre qu’il ferait mieux d’aller se faire chier ailleurs, vous avez perdu le centre de votre propre vide... Et il vous faut rechuter lourdement sur cet article qui absorbe votre attention et vos pensées les plus profondes. Cet article insignifiant à propos du tibia brisé, ou du crâne fendu de… ou… enfin de je ne sais quel os appartenant à je-ne-sais-qui-d’ailleurs-qu’importe…
Et c’est précisément le moment que choisi le connard mal à propos pour vous demander si : « la forme… ? » À ce stade, il convient de garder un silence autoritaire et de ne surtout pas lever les yeux, jusqu’à ce qu’il vous demande si « ça va, sinon… ? », que vous ne bougiez toujours pas, que vous ne répondiez toujours rien et qu’il se taise enfin. Si en plus, il se casse, c’est le gros lot… Ca évite d'avoir à lui heurter violement le visage avec le premier objet contondant venu.... Perso, d’écouter les gens me raconter leur vie quand c'est pas le moment, ça me gonfle. Pas vous… ? Je me demande soudain pourquoi je vous parle de ça… ? Faudrait que j’arrête de lire la presse sportive.