Poussez-vous ! J'ai quelque chose d'intéressant à dire !
Et là, j'enchaîne ! Tout en souplesse du bassin et en décontraction des membres inférieurs par :
Elle s’appelait Rosalûtre...
Elle s’appelait Rosalûtre... elle sentait sous les bras, et d’ailleurs pas que sous les bras. Elle fleurait bon l’amour en ville, elle avait une haleine de tigresse, fière de ses millions de glandes sudoripares, elle sentait fort et de partout. C’était une extase olfactive, un feu d’artifice hormonal, un paradis pour les cloisons, un Eldorado du sinus, effluves tout en suggestions. Sa promiscuité rendait les hommes fous, sa présence était enivrante. Elle était le comble de l’instinct du mâle. Elle n’était qu’un cri primal, un appel à la reproduction de masse, une insulte à l’impuissance, un désespoir de jeune puceau. Elle s’appelait Rosalûtre... Elle disait...
- Ho darling, sais-tu que dans nos corps sont cachés trois millions de connexions olfactives invisibles appelées glandes sudoripares ?
- Non... mais est-ce que tu peux te foutre à poil s’te-plaît ? Que je lui répondais... Alors elle disait :
- Sait-tu que ces connexions s’échangent des amabilités en langage codé, comme autant de messages chimiques ? Lesquels agissent directement sur nos stocks d’hormones et sur nos comportements sexuels en particulier ?
- Non, mais si tu pouvais te désaper rapide, ça m’arrangerait un peu. Que je lui répondais... Alors elle disait :
- Figure-toi que c’est aussi l’une des facultés que nous partageons avec les abeilles et les éléphants !
- Bzzzzzz...
- C’est marrant non ?
- Pas tellement. Que je lui répondais. Alors elle disait :
- Et je suppose que tu n’es pas du style à savoir que “ des produits du corps humain peuvent réguler un mécanisme neuro-hormonal chez d’autres humains, sans être consciemment perçus comme des odeurs et, que nous avons le potentiel de communiquer phéromonalement “. *
- Non... je ne suis effectivement pas du style... mais si tu pouvais un peu la fermer et dégrafer ton soutif jj...
- Ho darling, humecte mes glandes apocrines !
Elle s’appelait Rosalûtre. Elle n’avait pas que des organes génitaux. Elle avait aussi des copines. . Je me dit qu’après tout, une “ nuit-d’hygiène-sexuelle-avec-une-inconnue-m’invitant-à-la-niquer-chez-elle-en-buvant-du-champagne “ ne pouvait pas me faire de mal. En chemin, je me demandai laquelle de mes grandes spécialités, j’allais bien pouvoir lui dévoiler... le coup du pivot de la joie ? Ou celui de la pompe à essence ? À moins que je n’opte pour la descente du créateur...
Deux heures plus tard, nous sirotions du Dom Pé dans son jacuzzi rose en parlant mécanique quantique. Je terminais à peine ma troisième coupe quand le système de création des remous tomba en panne. Après un échange de regards stupéfaits, je remplis mon verre et entendis comme un glouglou, tandis que Priscilître me regardait niaisement. Sans doute la fin de la panne me dis-je, en incitant ma compagne (qui me regardait toujours, et de plus en plus niaisement ) à trinquer pour fêter cette bonne nouvelle qui n’en était pas une. C’est à l’odeur que je compris que ce n’était pas la résurrection du système de remous mais la perfide Priscilître, qui avait pété dans le jacuzzi. D’où cet air d’une insoutenable niaiserie qu’elle continuait d’afficher. Elle s’appelait Pricilître, c’était la copine de Rosalûtre et elle s’y connaissait en mécanique quantique. Elle disait :
- J’ai lu dans le journal qu’un grand savant français avait déclaré, je cite ; la physique de l’infiniment petit est si éloignée de l’intuition et du bon sens que la seule façon de l’aborder est le langage mathématique*.
- Certes, mais ne t’imagine pas me faire oublier par cette diversion que tu as cassé l’ambiance en pétant dans le jacuzzi.
Que je lui répondis, alors qu’elle récidivait. Et c’était vrai... elle avait désespérément cassé l’ambiance. Elle s’appelait Pricilître, c’était une bonne copine de Rosalûtre, mais ses petites louffes sous-marines et sournoises venaient d’avoir raison d’une érection pourtant tenace.
Après une remarque désobligeante sur sa tenue vestimentaire qui tomba lamentablement à plat (du fait qu’elle était entièrement dévêtue), j’entrepris de finir le magnum de champagne. En effet, assommer une femme belle et intelligente étant déjà en soi un acte peu raffiné, je décidai de ne pas en rajouter en gâchant de surcroît, ne serait-ce qu’une goutte de Don Pérignon. Une fois le champagne épongé, je lui éclatai la boutanche sur la gueule pendant qu’elle devisait sur les mérites comparés du monde microscopique selon Albert Einstein et Niels Borh... Je disparu dans la nuit mexicaine après avoir chié dans le jacuzzi rose...”
* c’est un scientifique qui l’a dit.
Je m'aperçois soudain, non sans un certain désoeuvrement que cette version n'est pas l'originale mais une adaptation pour la scène (malencontreusement amputée de ses passages les plus humoristiquement) qui date de l'époque tourmentée (et finalement si...) où cela ne vous regarde de toutes façons pas du tout... Alors soyez gentils, ME GONFLEZ PAS AVEC CE GENRE DE...
En fait, c'est après une large cuite dans un bordel de Mexico que...
Non, en fait, ce que je me disais, c'est : "vous trouverez la version longue et originale de cette nouvelle ICI ( non, je déconne. Je sais pas encore comment procéder pour que... Oh et puis vous m'faites chier, tiens ) !
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home